Temps d'arrêt
La première étape pour arrêter le temps est de ralentir.
Chaque panneau stop que je rencontre sur la route me le rappelle.
C'est en ralentissant que le silence devient audible et que l'importance de la vitesse diminue.
Mais ce n'est pas suffisant. Ralentir peut être le mouvement sur le chemin de l'immobilité, mais peut tout aussi bien ignorer les moments d'immobilité.
Il y a autre chose qui est nécessaire pour s'immobiliser et c'est le contentement.
Le jour où vous serez satisfait de l'endroit où vous êtes, de qui vous êtes et de ce que vous faites, ce jour-là, vous pourrez vraiment rester immobile dans ce moment éternel.
Avec ne serait-ce qu'un peu d'insatisfaction, l'instant éternel reste fermé comme une huître. En ayant une vision juste de la vie, on adopte une attitude juste à l'égard de la vie et, de soi, naît un contentement durable qui ignore les pensées et ouvre le passage vers le calme paisible. La vision nécessaire de la vie ne s'obtient pas du jour au lendemain. La vie elle-même, avec ses revers et ses surprises, vous donnera de nombreuses occasions de sonder sa paix.
Chronos cédera la place à Kairos.
Des anges déguisés en humains vous expliqueront le chemin que vous suivez le mieux.
L'amour sous toutes ses formes montre qu'il est là pour vous aussi. Le chien qui est heureux de vous voir, le chat qui donne de la tête et ronronne de plaisir parce que vous le caressez, le bébé qui vous sourit, le chauffeur qui vous laisse passer, le gentil SMS que vous recevez, la beauté d'un paysage...
Recevez tous les signes d'amour et de beauté avec lesquels la vie vous montre sa bonté et faites-lui confiance.
De là découle un contentement constant qui arrête tout en un instant éternel.
Une fois que vous avez fait cette expérience, vous savez avec certitude que le passage est là et que vous avez vaincu la mort.
Méditation