Cartes à gratter

Un homme se précipite chez le marchand de journaux et demande une carte à gratter.
Il n'attend pas son tour et la femme qui était avant lui le laisse passer en premier.
Il gratte hâtivement le billet et soupire parce qu'il n'a rien gagné.
Découragé, il quitte le magasin.

La femme achète également une carte à gratter et elle gagne le gros lot.
En un instant, elle peut maintenant réaliser ses rêves.
Le commerçant dit que si cet homme n'était pas passé avant elle, il aurait été l'heureux gagnant.

C'est ainsi que le bonheur ou le malheur peuvent vous rapprocher.

Nous ne devrions pas avoir peur de cela, car les chances de réussite sont bien plus grandes que les chances d'échec. Nous vivons dans des millions de secondes.
Il n'y a qu'une seconde où nous mourons. Et mourir, ce n’ est pas mourir.
C’ est comme quand on se réveille et qu'on s'endort tous les jours. De la conscience au subconscient.
Si l'on considère combien il se passe plus de choses qu'il n'y a d'adversité, le ratio d'adversité est bien plus faible que ce que nous ressentons.
De la même manière, nous devons regarder en arrière lorsque nous sommes plus âgés et que nous souffrons de ce corps bégayant.

Toute forme a une fin.

Cette fin est la transition vers la nouvelle forme. De la pomme tombée au sol, les graines aux racines blanches s'enfoncent dans le sol et la nouvelle plante émerge du fruit en décomposition.
Le vieillissement est la préparation à la transition.

On disparaît d'un côté pour réapparaître de l'autre.

Le fait d'être conscient de cette certitude facilite grandement le lâcher prise de ce qui doit être lâché. Nous ne pouvons pas nous accrocher à ce qui n'est pas à nous et suivre très naturellement le cycle de la vie. Il ne sert pas non plus à grand-chose de s'y accrocher, nous ne faisons que rendre les choses difficiles pour nous-mêmes et pour les autres.

Le Bouddha nous conseille de pratiquer durant notre vie et de nous attacher le moins possible aux personnes, aux biens et aux souhaits ou aux rêves. Ne pas s'attacher devient une habitude qui nous aide à recevoir sans nous attacher. De cette façon, l'énergie de la réception nous traverse et nous retenons exactement ce que la vie nous donne sur notre chemin vers le devenir.

Devenir n'est pas encore être.
C'est la voie de l'Être.

La façon de lâcher prise de ce que nous sommes pour ne pas devenir ce que nous sommes.
C'est un mode de vie qui englobe tout le sens de la vie.

L'absolu.

L'Être complet.

Libre de tout souhait et espoir, de tout rêve et de toute attente.
Rentrer chez soi, c'est rentrer dans l'absolu.
La fin définitive de toute dualité.
La fin définitive de chaque individualité.
Vous n'avez plus besoin de lumière parce que vous êtes la lumière.

Méditation 24 octobre 2020