Apprendre à vivre
Dans notre croissance vers la conscience, nous ne devons pas essayer d'échapper aux limitations et aux sensibilités que notre corps nous apporte.
La vie nous apporte un grand nombre d'expériences auxquelles nous répondons physiquement.
Les émotions sont vécues physiquement.
La douleur, la tristesse, le regret, l'incertitude, l'anxiété ou la peur et tant d'autres émotions sont ressenties dans notre corps.
Ils peuvent nous rendre malades nous-mêmes.
Notre corps réagit à notre état d'esprit. A ce que nous croyons.
La seule personne qui peut nous libérer de nos pensées et de nos actions compulsives, c'est nous-mêmes.
Tant que nous nous sentons bien dans notre peau, il n'y a pas besoin, mais dès que les circonstances nous ont rendus malheureux, nous pouvons commencer à travailler sur notre état d'esprit.
Après qu'un combattant samouraï japonais se fut retiré dans un monastère de montagne pendant douze ans pour enfin former son cœur, il a entrepris un pèlerinage en tant que moine.
En chemin, il a rencontré un samouraï qui l'a reconnu et a voulu l'abattre. Il a changé d'avis et a craché au visage du pélerin.
Le moine a réalisé quelle aurait été sa réaction dans une telle situation, alors qu'il était encore lui-même un samouraï, a essuyé la salive sur son visage et s'est tourné vers la direction de la montagne où se trouvait le monastère.
Avec gratitude, il a réalisé que son cœur avait vraiment changé.
Si nous continuons à nous laisser aller à nos habitudes, les jours passent vite dans un voyage insensé vers le vieillissement. La vie est un temps précieux que nous pouvons utiliser pour nous libérer de notre attachement obstiné.
C'est cet attachement qui fait obstacle au passage vers nos cœurs.
Notre corps, avec tous ses besoins et ses pulsions, peut nous rendre dépendants comme si nous possédions un esprit impuissant, mais dès que nous nous entraînons à résister, nous apprenons à trouver le bon équilibre entre notre esprit et notre corps.
L'entraînement spirituel, c'est l'attention, c'est l'écoute, être présent dans le moment, être conscient de ce que l'on fait, la conscience.
Conscience de ce que votre corps vous donne comme signaux. Être heureux ou avoir de la tristesse sans s'attacher à ce bonheur ou à cette tristesse.
Cela exige un détachement spirituel.
Votre corps suivra.
C'est votre esprit qui est responsable et non l'inverse.
En être conscient ouvre la voie au changement.
C'est ainsi que nous apprenons à vivre.
Méditation 18 Août 2020